Mabe de Tahiti secrets de fabrications

Voici Fatu , une bague entièrement artisanale, une pièce unique en argent 925 surmontée d'un magnifique mabe rond de 15,5 mm A aux couleurs naturelles !

1 ère étape, la sélection de la future nacre porteuse de Mabe.

Les secrets de fabrication du Mabe de Tahiti.

La première étape consiste à sélectionner une nacre en parfaite santé, vigoureuse et en plein développement. Elle devra être capable de supporter les inserts. Généralement âgée de 4 à 5 années et d’une taille supérieure à 10 centimètres, ces nacres sont généralement choisies parmi les huîtres non sélectionnées pour la greffe en perles. Un contrôle visuel, pratiqué à l’aide un petit miroir de dentiste, permettra d’apprécier la coloration interne des valves de la nacre.  La présence cette bande de couleur est primordiale, c’est elle qui déterminera la couleur du futur mabe.

Des couleurs exceptionnelles de la Pinctada margaritifera "cumingii"
Les couleurs uniques de l’huître perlière polynésienne.

2 ème étape: le collage de l’insert.

Photo du matériel du greffeur en plein travail. 
Le porte nacre et la pince écarteur.L'implant plastique est collé dans l'huître pour produire un Mabe de Tahiti.
L’insert est collé sur la partie colorée des valves intérieures de la nacres

Le délicat travail du technicien greffeur.

Placée sur le porte nacre, la nacre est prête au collage. A l’aide d’une spatule, le greffeur soulève délicatement le manteau de l’animal pour déterminer l’endroit précis de la fixation de l’insert.  Au plus près possible du bord de la coquille, c’est l’endroit le plus coloré. Voila un des secrets de fabrication mais, attention à ne pas empêcher les deux valves de se refermer!

En moyenne, c’est trois inserts qui seront fixés sur les deux valves en prenant garde qu’ils ne soient pas en vis à vis. Toute la réussite de l’opération reposera sur l’appréciation du greffeur à trouver la bonne place de l’insert. Plus l’insert sera proche du bord de la coquille, plus le mabe sera coloré. Cela se fera au détriment du respect de la forme initiale du noyau. Fixé plus profondément dans l’animal, la forme de l’insert sera respectée mais l’irisation tant recherchée, en souffrira. Cruel dilemme !

Cette huître perlière à la particularité d'avoir des tissus dépigmentes. Cela, en plus du coté esthétique, permet de mieux visualiser les différents organes. Sur la droite, un gros plan du manteau, qui repoussé permettra le collage du demi noyau pour faire le Mabe de Tahiti
Cette huître perlière à la particularité d’avoir des tissus dépigmentés. Cela, en plus du coté esthétique, permet de mieux visualiser les différents organes. Sur la droite, un gros plan du manteau, qui repoussé permettra le collage du demi noyau pour faire le Mabe de Tahiti

Comme sur tous les bi-valves, c’est le manteau qui fabrique la coquille pour le développement de notre huître. Il déposera de fines couches d’aragonite sur le demi noyau. Malgré une dizaine de couches quotidiennes, le temps de gestation totale, pour obtenir un mabe de qualité, sera d’une année.

Pour cette opération, la nature du demi-noyau (nucléus) et sa forme n’ont que peu d’importance. Généralement en plastique ou en cire, il sera extrait du futur mabe à la récolte. Le demi forme ronde, goutte et cœur sont les plus utilisées..

L’opération n’aura duré que quelques instants et la nacre « porteuse »  pourra rejoindre ses congénères sur les filières d’élevages pour une période d’environ 10 à 12 mois. Ce laps de temps est nécessaire afin d’obtenir un recouvrement de qualité.

Le mabe de Tahiti se forme dans la nacre après 12 mois d'immersion et de grossissement. La coquille doit être découpée pour pouvoir prélever le mabe, on voit alors le demi-noyau en plastique.
Le mabe de Tahiti se forme dans la nacre après 12 mois d’immersion et de grossissement. La coquille doit être découpée pour pouvoir prélever le mabe, on voit alors le demi-noyau en plastique.

La récolte de la demi-perle, l’heure du sacrifice a sonné.

.Après avoir grossi pendant environ 12 mois, la nacre porteuse du mabe est récoltée. Le demi noyau, recouvert de fines couches de nacre, s’est transformé en Mabe. Pour le récolter, je suis obligé de sacrifier l’huître. Les coquilles sont entrouvertes et débarrassées des chairs de l’animal. Cela peut se faire manuellement par un opérateur à l’aide d’une petite cale en bois. De nombreux auxiliaires sont appelés à la rescousse. Poissons de toutes sortes, et même le haut de la chaîne alimentaire du lagon se déplace pour l’occasion. Ici, un petit requin aileron noir. Lui, on ne le laisse par trop s’occuper du nettoyage des coquilles car il peut rayer les mabes avec ses dents !

Un requin nettoie les coquilles en mangeant les chair des nacres posées au fond de l'eau. Une aide précieuse pour le perliculteur.
Poissons de toutes sortes, balistes, murènes et même requins se joignent au festin.

A ce propos, nous tenons à vous préciser qu’un mabe de Tahiti de qualité, n’a pas grand chose a voir avec toutes ces figurines et objets à peine nacrés, généralement asiatiques, que vous pourrez croiser dans le commerce.

Du mabe brut au bijou fini, de nombreuses étapes de transformations demandant savoir faire et sens artistiques sont nécessaires.

Découvrez avec nous la naissance d’un bijou unique, le Mabe de Tahiti