La perle noire à l’honneur au 19 ème siècle avec ce rang de 43 perles fines de Tahiti
D’un gris profond, presque violet, ou subtilement teintées de bronze, ces perles fines de Tahiti révèlent toute leur beauté naturelle. Pourtant, elles sont bien des perles « noires », précieuses et authentiques.
Etonnant qu’en on pense que la perliculture verra le jour dans les années 1890
Le tournant décisif est arrivé au Japon, grâce à des pionniers comme Kokichi Mikimoto , considéré comme le « père de la perliculture ». En 1893, Mikimoto réussit à produire une perle semi-sphérique en insérant un noyau dans une huître perlière, marquant le début de la production contrôlée de perles. En 1905, il perfectionna cette technique pour produire des perles parfaitement rondes.
Au total, 43 perles fines naturelles ornent ce rang exceptionnel. qui fut autrefois porté par la reine Isabelle II d’Espagne (1830-1904). Ce bijou d’une rareté incomparable s’expose au grand public du 21 novembre 2024 au 1er juin. 2025, dans le cadre somptueux de l’École des Arts Joailliers, lors de l’exposition « Paris, capitale de la perle
La perle noire à l’honneur au 19 ème siècle avec ce collier unique chargé d’histoire
Ce collier unique chargé d’histoire présente les caractéristiques suivantes :
- Il est composé de 43 perles de couleur naturelle (à l’origine 46).
- Les perles mesurent entre 6,5 et 13,8 mm de diamètre.
- Elles présentent différentes nuances de noir, gris et bronze.
- La longueur totale du collier est de 46,2 centimètres.
- L’estimation de sa valeur est entre 700 000 et 1 million d’euros.
L’histoire de ce collier est intéressante :
- Il a été initialement acheté par le roi Ferdinand VII d’Espagne pour son épouse, Maria Cristina de Bourbon-Deux-Siciles.
- Il est ensuite passé à leur fille, Isabelle II, qui est devenue reine à l’âge de trois ans en 1833.
- Isabelle II a régné sur l’Espagne jusqu’en 1868, date à laquelle elle a été forcée à l’exil en France suite à un soulèvement.
Ce collier de perles noires représente donc un important héritage historique et royal espagnol du 19ème siècle.
Si depuis le début des années 1970, les perles noires sont monnaie courante sur le marché, grâce au développement de leur culture en Polynésie, et donc à l’intervention humaine lors de leur formation, elles ont longtemps été considérées comme les plus rares au monde. Alors qu’un simple rang de perles naturelles, appelées également « perles fines », peut nécessiter une décennie « de travail », l’assemblage de ce collier « aurait pris plusieurs générations », souligne Léonard Pouy, docteur en histoire de l’art et co-commissaire de l’exposition proposée à l’école des arts Joailliers.
En effet, sur les 70.000 mollusques perliers recensés à ce jour, seule une poignée produit exclusivement de la nacre noire, telle que « l’huître aux lèvres noires », la Pinctada margaritifera
Une exposition à voir absolument :
L’École des Arts Joailliers, soutenue par Van Cleef & Arpels, propose une exposition intitulée « Paris, capitale de la perle » du 21 novembre 2024 au 1ᵉʳ juin 2025. Cette exposition retrace l’histoire de la perle dans la joaillerie parisienne, mettant en lumière des pièces exceptionnelles, notamment des colliers de perles.
Pour plus de détails suivez le lien. Sortir à Paris
L’exposition se tient à l’Hôtel de Mercy-Argenteau, situé au 16 bis boulevard Montmartre, 75009 Paris. L’entrée est gratuite, mais une réservation est nécessaire.
En parallèle, L’École des Arts Joailliers organise des conférences et ateliers sur le thème des perles, offrant une immersion approfondie dans cet univers précieux.
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