La perliculture joue un rôle essentiel dans l’économie de la Polynésie française. Cependant, l’utilisation prédominante de structures d’élevage en plastique engendre des déchets qui se dispersent dans les lagons perlicoles.
Des études récentes ont mis en lumière l’impact préoccupant des microplastiques issus de la perliculture sur les écosystèmes marins et la qualité des perles en Polynésie française.
Le collectages des naissains est une source importante de pollution
Les collecteurs sont constitués de fibres plastiques sur lesquelles les larves d’huîtres, appelées naissains, s’accrochent. Elles se développeront pendant leurs premiers mois de vie sur ce support avant d’être détroquées avant de rejoindrent les lignes d’élevage de la ferme.
Sur ce petit extrait filmé sur ma ferme de Manihi, je vous montre des collecteurs de nacres .
Les collecteurs sont généralement placés dans les lagons, sur des lignes d’environ 200 mètres
La perle de Tahiti impactée par la pollution plastique car les collecteurs traditionnels sont pour la plupart confectionnés a partir d’ombrières plastiques qui tôt ou tard se dégraderont dans le lagon.
Les scientifiques semblent avoir trouvé un matériau de substitution !
Vers une perliculture plus durable et innovante
La perliculture en Polynésie française entre dans une ère prometteuse de durabilité et d’innovation.
Les acteurs de la filière, conscients des enjeux environnementaux, s’engagent résolument dans une transformation positive de leurs pratiques.
Réglementation et gestion responsable
La législation renforcée encadrant la production et la commercialisation des produits perliers témoigne d’une volonté collective de préserver les précieux écosystèmes lagonaires. La plupart des professionnels adhèrent à cette démarche en s’engageant à démonter et retirer leurs installations après usage, contribuant ainsi à la régénération naturelle des lagons.
Dans une petite exploitation , les plongées courantes se font en apnée .
Partagez une journée au sein d’une ferme perlière artisanale .
Innovations et solutions d’avenir
L’industrie perlicole polynésienne se positionne à l’avant-garde de l’innovation durable :
- Matériaux alternatifs : Des recherches prometteuses sont en cours pour développer des équipements perlicoles utilisant des matériaux écologiques, ouvrant la voie à une perliculture en harmonie avec son environnement
- Gestion des déchets : Un plan ambitieux de gestion et de valorisation des déchets perlicoles est en élaboration, visant à transformer un défi environnemental en opportunité économique.
- Collecteurs biodégradables : Une avancée majeure a été réalisée avec le déploiement de collecteurs de naissains biodégradables. Une première mondiale qui positionne la Polynésie française comme leader de l’innovation durable en perliculture.
Collaboration et perspectives
La transition vers une perliculture plus respectueuse de l’environnement est le fruit d’une synergie entre recherche académique, expertise industrielle et soutien institutionnel. Elle ouvre des perspectives enthousiasmantes pour l’avenir de la filière, alliant préservation des ressources naturelles et pérennité économique.
La perliculture polynésienne s’affirme ainsi comme un modèle d’adaptation et d’innovation.
Elle est prête à relever les défis du 21e siècle tout en préservant son héritage culturel et environnemental unique.
Pour le nettoyage de mes nacres, j’ai opté pour procédé écologique . Je confie aux poisson, l’entretien de mes précieuses huîtres perlières . Tout le monde y trouve son compte !
Pour en savoir plus sur le sujet : La perle de Tahiti impactée par la pollution plastique.
Je vous invite a parcourir les études faites par :
L’IFREMER Lagons perlicoles de Polynésie Française : une présence significative de microplastiques